Classement des peintures / Émissions polluantes des peintures

Sommaire

classement-peinture-polluante Ozgur Coskun / Getty Images

Depuis le 1er janvier 2012, les produits de construction et de décoration, dont les peintures, sont obligatoirement munis d'une étiquette qui indique leur niveau d'émission en polluants volatils. Décryptage.

Définition

La nouvelle réglementation en vigueur depuis le 1er janvier 2012 rend obligatoire l'apposition d'un étiquetage permettant de visualiser les émissions de composés organiques volatils (COV). Sont concernés les produits de construction ou de revêtements de parois destinés à un usage intérieur, ainsi que les produits utilisés pour leur incorporation ou leur application : cloisons, revêtements de sols, isolants, peintures, vernis, colles, adhésifs, etc. Les émissions sont déterminées au regard du produit posé, incorporé ou appliqué dans une pièce et non lors de son déballage, ouverture ou application.

L'information est fournie au consommateur sous une forme simple : une classe de performance. Ainsi, le niveau d'émission du produit est indiqué par une classe allant de A+ à C, selon le principe d'étiquetage déjà utilisé pour l'électroménager ou les véhicules.

Lire les étiquettes

Critères de sélection

Cette information est transparente et fiable pour les consommateurs car elle s'appuie sur des méthodes normalisées. Elle l'est aussi pour les maîtres d'ouvrage, notamment les collectivités, qui peuvent désormais prendre en compte la qualité de l'air intérieur comme critère dans leurs appels d'offres pour la construction ou la rénovation de bâtiments. Pour le consommateur, elle peut constituer un nouveau critère de sélection d'un produit de décoration, la performance pouvant s'ajouter à d'autres critères de choix comme le prix ou l'impact environnemental. Elle peut également être prise en compte selon l'usage auquel le produit est destiné, par exemple la mise en œuvre dans des locaux ou des pièces occupés par des populations sensibles.

Les différentes informations de l'étiquette

Pour bien comprendre l'information donnée, il est essentiel de savoir lire l'étiquette « Émissions dans l'air intérieur ». Elle comporte un pictogramme accompagné d'une lettre en grand format d'une couleur spécifique. La lettre indique le niveau d'émission du produit en polluants volatiles dans l'air intérieur d'une pièce, présentant un risque de toxicité par inhalation. Les lettres s'étendent selon une notation graduelle : de A+ qui indique que le produit émet peu ou pas du tout de COV à C si le produit en émet beaucoup. L'échelle de classe est précisée sous la lettre, avec des codes de couleur facilement compréhensibles et qui permettent de situer le produit selon sa performance. Le A+ est d'une couleur vert foncé, le A est vert clair, le B est orange et le C est rouge. À noter que si l'étiquette indique que le produit fait partie des plus émissifs dans sa catégorie, elle n'interdit toutefois pas sa mise à disposition sur le marché.

L'étiquetage de la meilleure performance, A+, ne garantit cependant pas la sécurité sanitaire lors de son utilisation. Cet étiquetage porte en effet sur l'impact sur la qualité de l'air intérieur du produit une fois qu'il est mis en œuvre dans un local et est destiné à être pris en compte par l'utilisateur final et non à la personne qui l'applique. Par exemple, l'étiquetage des produits liquides fait référence aux polluants émis une fois qu'ils sont étalés et secs. Il ne prend pas en compte les éventuels rejets de polluants au moment de l'ouverture du produit.

Bon à savoir : quelle que soit la classe de performance indiquée sur l'étiquette, il est vivement recommandé de toujours respecter les préconisations d'usage comme l'ouverture des fenêtres pour une ventilation naturelle ou le port d'un masque, ainsi que les signalétiques de danger indiquées sur les produits (risque de toxicité par inhalation, ingestion, contact physique, etc.)

Bon à savoir : pour en savoir plus, rendez-vous sur www.developpement-durable.gouv.fr.

Ces pros peuvent vous aider

Liens rapides